ATTAQUES DE LOUP – SAÔNE-ET-LOIRE
Loup en captivité pour image d’illustration.
Attaques de loup en Saône-et-Loire
Le préfet réunit la cellule de veille et de suivi du loup
Point de situation au 14 août 2020
Du 25 juin au 2 août, 12 troupeaux ont subi une attaque par un grand prédateur dans 9 communes (Viry, Vendenesses-les-Charolles, Mornay, Marizy, Martigny-le-Comte, Beaubery, Saint-Romain-sous-Gourdon, Gourdon, Mont-Saint-Vincent). À l’issue des 15 attaques constatées, 44 ovins tués et 15 blessés sont à déplorer. Des images prises par un piège photo ont permis de confirmer le 29 juillet la présence d’un loup.
Afin de faire le point sur les attaques, sur les mesures d’indemnisation des éleveurs ainsi que sur les mesures de protection à mettre en place, le préfet a réuni ce jeudi 13 août la cellule de veille et de suivi du loup. Cette cellule qui regroupait notamment représentants agricoles, fédération des chasseurs, louveterie, associations environnementales, association des maires et office français de la biodiversité, accueillait en audio conférence le préfet Jean-Paul CELET, référent Loup auprès du préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage.
Lors de cette réunion, ont été plus particulièrement présentés et débattus les sujets de l’indemnisation, de la protection des troupeaux en urgence et de façon plus durable, du protocole de prélèvement. S’agissant de la protection en urgence des troupeaux ayant subi les attaques, l’administration a rappelé aux éleveurs sa proposition de mise à leur disposition gratuite de filets électrifiables, d’effaroucheurs, et du financement d’aide berger.
À l’issue de cette réunion, professionnels et services de l’État sont convenus :
- d’inviter le préfet Jean-Paul CELET, préfet référent loup, à une visite de terrain à la rencontre des éleveurs dès le mois de septembre 2020 ;
- de l’engagement de représentants de la profession au déploiement des mesures de protections des troupeaux lorsque cela est possible et pour lequel ils bénéficient de l’accompagnement technique et financier de l’État ;
- de soutenir une demande d’indemnisation dérogatoire pour les pertes subies. Plusieurs animaux tués ou blessés sont issus de sélection génétique en race mouton charollais qui leur confère une valeur marchande supérieure au barème d’indemnisation en vigueur ;
- de constituer et d’étayer le dossier visant à obtenir la reconnaissance de la « nonprotégeabilité » de tout ou partie des troupeaux sur le territoire concerné en Saône-et-Loire ;
- de la possibilité de solliciter le recours au tir de défense simple, dans la mesure où l’éleveur aura pris l’ensemble des mesures de protection nécessaire, dans le respect de la réglementation en vigueur, qui est précise en la matière .
Avant de lever la séance, le préfet référent loup, Jean-Paul CELET, a souligné auprès des éleveurs l’enjeu essentiel de la protection de leurs troupeaux. Il est aussi rappelé si de nouvelles attaques surviennent, la nécessité, pour l’éleveur d’informer au plus vite, l’office français de la biodiversité (OFB), au 06 20 78 94 77.